Aujourd'hui Pierre et Noemi nous donnent quelques indices pour parler comme les français. Merci beaucoup à tous les deux.
mardi 19 mai 2020
dimanche 17 mai 2020
Journée mondiale de lutte contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie
La Journée internationale de lutte contre
l'homophobie et la transphobie a pour but de promouvoir des actions de
sensibilisation et de prévention pour lutter contre la lesbophobie, la
gayphobie, la biphobie et la transphobie.
Pourquoi le 17 mai ?
Le 17 mai est une date symbolique pour les
personnes homosexuelles. L’homosexualité est retirée de la liste des
maladies mentales de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le 17
mai 1990.
Agir pour l’émergence d’un monde inclusif à la diversité
sexuelle et de genres.
Partout dans le monde, les personnes homosexuelles, bisexuelles, transgenres ou intersexuées (LGBTI) sont victimes de harcèlement, d’actes de torture, d’arrestations arbitraires, voire de meurtres, souvent en toute impunité. L’homosexualité continue d’être un délit ou un crime dans plus de 70 États et est punie de la peine de mort dans bientôt 11 d’entre eux. Dans certains pays, l’homosexualité et le transsexualisme sont considérés comme des maladies.
À l’occasion de la journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie, la France réaffirme sa pleine détermination à œuvrer pour que l’égalité en droits et en dignité soit respectée pour tous les individus, quelle que soit leur orientation sexuelle ou leur identité de genre.
Elle continuera d’agir en vue de la dépénalisation universelle de l’homosexualité. Elle maintiendra l’appui direct qu’elle apporte aux acteurs de terrain et aux défenseurs des droits de l’Homme, dont les défenseurs des droits des personnes LGBTI.
Elle poursuivra sa mobilisation pour promouvoir cette priorité dans le cadre de ses relations bilatérales comme dans les enceintes multilatérales. Elle salue les progrès déjà réalisés avec le "Core Group LGBT" aux Nations unies et la « Coalition pour l’égalité des droits » lancée en 2016 à Montevideo, dont elle est membre fondateur.
jeudi 14 mai 2020
Expressions françaises typiques
Voici des expressions françaises typiques. Si vous ne les
avez jamais entendues c'est que vous n'êtes jamais allés en France !
Français avec Pierre
Et ici vous trouverez 20 expressions très utilisées en français expliquées avec leur explication et leur traduction.
mardi 12 mai 2020
dimanche 10 mai 2020
La version française d'une chanson très connue
Señorita
Shawn Mendes, Camila Cabello - Señorita (Français)
Co&Jane •• Señorita 🇫🇷 Version
Française (live cover)
señorita | Co&Jane ; sous-titres espagnol
Shawn Mendes, Camila Cabello - Señorita (originale)
samedi 9 mai 2020
Journée de l'Europe
Chaque année, le 9 mai, la Journée de l'Europe célèbre la
paix et l'unité en Europe.
Il s'agit de la date anniversaire de la «déclaration
Schuman». Ce jour-là, en 1950, Robert Schuman, alors ministre français des
affaires étrangères, propose dans un discours historique prononcé à Paris une
nouvelle forme de coopération politique pour l'Europe, qui rendrait impensable
toute guerre entre les nations du continent.
Son ambition était de créer une institution européenne qui
rassemblerait et gérerait la production de charbon et d'acier. Un traité
établissant un tel organisme est signé moins d'un an plus tard. La proposition
de Robert Schuman est considérée comme l'acte de naissance de ce qui est
aujourd'hui l'Union européenne.
Les institutions de l'Union célèbrent la Journée de l'Europe
Pour célébrer la Journée de l'Europe, les institutions de
l'Union européenne ouvrent leurs portes au public début mai à Bruxelles et
Strasbourg. Les bureaux locaux de l'Union en Europe et dans le monde organisent
un éventail d'activités et de manifestations pour tous les âges.
Chaque année, des milliers de personnes participent à des
visites, des débats, des concerts et d'autres événements lors de cette journée
destinée à mieux faire connaître l'Union européenne.
Pourquoi on a créé
l'Europe ?
Combien y a-t-il de pays
dans l'Europe ?
vendredi 8 mai 2020
La fête de la victoire
8 mai 1945 : Fin de la guerre en Europe
Après plus de cinq années d'une guerre en Europe qui a coûté
la vie à des dizaines de millions de personnes, les forces alliées pénètrent en
Allemagne en février 1945. Trois jours après le suicide d’Adolf Hitler dans son
bunker, le 30 avril, les troupes nazies qui défendent Berlin capitulent, le 2
mai 1945.
Dans la nuit du 6 au 7 mai, le général Alfred Jodl - chef d'état-major de la
Wehrmacht - signe à Reims la capitulation sans condition de l’Allemagne. L'acte
de capitulation fixe la cessation des hostilités au 8 mai à 23h01. Un nouvel
acte de capitulation du IIIe Reich est alors signé à Berlin entre les
commandements militaires allemands et alliés. La guerre prend officiellement
fin sur le continent européen.
Le 8 mai : un jour férié aux multiples rebondissements
Si les Français ne travaillent pas le 8 mai, il n’en a pas
toujours été ainsi. En 1946, la commémoration de la victoire à cette date est
instaurée par une loi, mais à condition que ce jour-là soit un dimanche.
Autrement, la Libération sera célébrée le premier dimanche qui suivra le 8 mai.
Quelques années plus tard, en 1953, le 8 mai est déclaré jour férié à la
demande des anciens déportés et résistants. Mais les parlementaires de la Ve
République reviennent sur cette décision en 1959, et choisissent le deuxième
dimanche de mai. En 1968, on instaure à nouveau le 8 mai comme date de
commémoration, mais ce jour reste travaillé.
Sept ans plus tard, en 1975, le président Valéry Giscard d'Estaing décide de
supprimer la commémoration officielle de la victoire sur l'Allemagne nazie et
de la remplacer par une "Journée de l’Europe", afin de marquer la
réconciliation franco-allemande.
Ultime changement en 1981 : le 8 mai est finalement déclaré jour férié, en
mémoire de la fin de la Seconde Guerre mondiale et de ses combattants.
Depuis, le rituel veut que chaque 8 mai, le président de la République passe en
revue les troupes place de l'Étoile, ravive la flamme du tombeau du Soldat
inconnu et dépose une gerbe.
jeudi 7 mai 2020
La géographie de la France
GÉOGRAPHIE
RÉGIONS ET DÉPARTEMENTS
Les régions de France métropolitaine et leurs chefs-lieux
C'est quoi les DOM-TOM ?
À quoi
ça sert une région
Pourquoi la France est divisée en départements ?
Comment s’écrivent les
noms des départements et des Régions de France ?
La géographie de la France
Quiz de: JMMA
9358 vus
mercredi 6 mai 2020
mardi 5 mai 2020
dimanche 3 mai 2020
Encore une histoire sur le Covid-19
Tout le monde à bord !
Cinq, quatre, trois, deux, un, décollage !
Bienvenue à bord de la station spatiale de la famille Martinet. Je m'appelle
Louise, j'ai 8 ans, et c'est moi la commandante de la station. J'entends
déjà : « Quoi ? Comment ? À son âge ? » C'est
comme ça ! D'ailleurs, dans la famille, personne d'autre n'a voulu occuper
le poste, pour la simple et bonne raison que personne ne veut jouer le jeu. Et
surtout pas mon frère Paul ! Lui, il a 13 ans et ne veut rien savoir
de mes histoires de base spatiale. Il dit que mon idée est celle d'une gamine
qui ne comprend rien… Pourtant, moi, je trouve la comparaison super bien
trouvée, car depuis qu'on est en confinement à cause du corona, toute notre
famille est obligée de rester enfermée dans l'appartement. Eh oui ! Confinés,
comme mon idole, le spationaute Thomas Pesquet qui, lui, a passé six mois dans
la station spatiale internationale, en orbite autour de la Terre. Bon, j'espère
juste que pour nous, cela ne durera pas six mois, car vivre en permanence les
uns sur les autres, ce n'est pas tous les jours facile…
Les
cosmonautes se lèvent tôt (n'en déplaise aux autres habitants de la capsule
familiale). Alors, dès que la lumière du jour traverse mon store, je me
lève : j'enfile mes chaussons et le casque que je me suis fabriqué à
partir d'une boîte en carton. Entièrement peint en blanc, avec un autocollant
du drapeau de la France collé sur l'avant, il fait plus vrai que vrai. Ainsi
équipée, j'allume les moteurs de mon scooter de l'espace et m'élance en
direction de la cuisine.
Ce
matin, mes parents sont déjà attablés devant leur petit déjeuner. D'ordinaire,
ils parlent, ils blaguent, alors que là, ils sont plutôt tendus, les yeux rivés
sur l'écran de la télévision du salon, captivés par la chaîne d'informations
qui diffuse en continu l'évolution de la propagation du COVID-19. Moi, je
déteste regarder les informations. À toujours entendre parler du virus, ça
finit par me faire une boule dans le ventre. Ce n'est pas vraiment que j'ai
peur : je suis brave, mais pas autant que la princesse Leia dans Star Wars…
Elle, c'est LE modèle : elle n'a jamais peur, et pourtant, elle en
rencontre de drôles de bestioles effrayantes venues des quatre coins de la
galaxie !
— Dis, Maman, est-ce que le virus vient d'une
autre planète ?
Mes parents, ne m'ayant pas entendu arriver, sursautent.
— Non, mon lapin, explique ma mère. Il vient de Chine. C'est un animal, le pangolin, qui l'aurait transmis à l'homme.
— Et il y a en a ici, en France, des pangolins ?
— Aucun. Zéro pangolin ! me rassure ma mère. Va réveiller ton frère. Promis, on change de chaîne.
— Oui, c'est l'heure de mes dessins animés ! dis-je en partant accomplir ma délicate mission…
Paul a horreur que je rentre dans sa chambre, alors maintenant, au lieu de me précipiter sur le lit en hurlant, je frappe quatre fois par intermittence : c'est le code sur lequel on s'est mis d'accord.
Mes parents, ne m'ayant pas entendu arriver, sursautent.
— Non, mon lapin, explique ma mère. Il vient de Chine. C'est un animal, le pangolin, qui l'aurait transmis à l'homme.
— Et il y a en a ici, en France, des pangolins ?
— Aucun. Zéro pangolin ! me rassure ma mère. Va réveiller ton frère. Promis, on change de chaîne.
— Oui, c'est l'heure de mes dessins animés ! dis-je en partant accomplir ma délicate mission…
Paul a horreur que je rentre dans sa chambre, alors maintenant, au lieu de me précipiter sur le lit en hurlant, je frappe quatre fois par intermittence : c'est le code sur lequel on s'est mis d'accord.
De
retour à table, je pose mon casque par terre et me verse des céréales dans un
bol.
— Est-ce que tu t'es lavé les mains ? demande mon père.
Je m'énerve :
— Je passe ma vie à me laver les mains !
— Moi, je passe ma vie à vous répéter les mêmes choses, s'exaspère Papa.
Je soupire, me lève de table et m'exécute. Même la commandante de la station spatiale doit obéir aux règles des gestes barrière…
— Est-ce que tu t'es lavé les mains ? demande mon père.
Je m'énerve :
— Je passe ma vie à me laver les mains !
— Moi, je passe ma vie à vous répéter les mêmes choses, s'exaspère Papa.
Je soupire, me lève de table et m'exécute. Même la commandante de la station spatiale doit obéir aux règles des gestes barrière…
À son tour, mon frère prend place à table. La famille
est alors au grand complet. C'est à ce moment de la journée que le planning
affiché sur le frigo est rappelé, que les territoires de chacun sont définis,
que les négociations commencent, et que mon frère commence à râler. Le
confinement, il a bien du mal à s'y faire. Pareil pour les devoirs à la maison.
C'est un ado… Tout ce qu'il a en tête, c'est retrouver ses copains pour aller
jouer au foot.
— Est-ce que je peux descendre sur le parking de l'immeuble avec mon copain Max ? On voudrait se faire des passes. Promis, on ne s'approchera pas l'un de l'autre. On gardera nos distances…
— Est-ce que je peux descendre sur le parking de l'immeuble avec mon copain Max ? On voudrait se faire des passes. Promis, on ne s'approchera pas l'un de l'autre. On gardera nos distances…
L'ambiance devient électrique. Nuage d'astéroïdes en
vue. Ma mère soupire.
— S'il vous plaît, reprend-il. J'en peux plus ! J'ai l'impression d'être en prison. Et puis franchement, vous croyez que le coronavirus est là, derrière la porte, à attendre que je sorte pour me sauter dessus ?
— S'il vous plaît, reprend-il. J'en peux plus ! J'ai l'impression d'être en prison. Et puis franchement, vous croyez que le coronavirus est là, derrière la porte, à attendre que je sorte pour me sauter dessus ?
Bingo, mon père se fâche !
— Paul ! Mais qu'est-ce que tu as dans la tête ? À ton âge, tu
pourrais faire l'effort de comprendre la gravité de la situation. Être un peu
plus responsable. Montrer l'exemple à ta petite sœur au lieu de ne penser qu'à
aller jouer au foot !
— Gilles ! le coupe Maman sur un ton de reproche. Ça suffit ! Laisse-le tranquille, il en a marre, il faut le comprendre.
— Comment peux-tu prendre sa défense ? s'offusque mon père. C'est de l'inconscience !
Refusant que mes parents se querellent, je me lève d'un bond et me place devant eux.
— Stop ! Temps mort ! dis-je en faisant le signe avec les mains, comme dans les matchs de basket.
— Gilles ! le coupe Maman sur un ton de reproche. Ça suffit ! Laisse-le tranquille, il en a marre, il faut le comprendre.
— Comment peux-tu prendre sa défense ? s'offusque mon père. C'est de l'inconscience !
Refusant que mes parents se querellent, je me lève d'un bond et me place devant eux.
— Stop ! Temps mort ! dis-je en faisant le signe avec les mains, comme dans les matchs de basket.
Surpris
par mon intervention, tous se figent et me regardent. Ma mère pose alors une
main sur celle de Paul et lui dit d'une voix douce :
— Tu sais, c'est dur pour tout le monde. Personne n'est content d'être
privé de sa liberté, d'être obligé de rester ainsi confiné.
J'interviens :
— Si, si ! Moi je suis super contente d'être confinée comme Thomas Pesquet l'était dans la station orbitale. Je trouve que c'est un bon entraînement pour quand je serai grande et que j'irai dans l'espace.
J'interviens :
— Si, si ! Moi je suis super contente d'être confinée comme Thomas Pesquet l'était dans la station orbitale. Je trouve que c'est un bon entraînement pour quand je serai grande et que j'irai dans l'espace.
La
tension retombe d'un seul coup. Mon père me sourit puis se tourne vers
Paul :
— Je m'excuse, mon grand, de m'être emporté de la sorte. Je vous aime tellement. Pour rien au monde, je ne voudrais que l'un de vous tombe malade. Alors en attendant que le collège envoie tes leçons de la journée, sors un peu sur la terrasse et essaie de t'amuser avec ton ballon. Ce n'est pas l'idéal, mais c'est mieux que rien, non ?
À contrecœur, Paul se résigne à jouer au « foot-terrasse ».
— Je m'excuse, mon grand, de m'être emporté de la sorte. Je vous aime tellement. Pour rien au monde, je ne voudrais que l'un de vous tombe malade. Alors en attendant que le collège envoie tes leçons de la journée, sors un peu sur la terrasse et essaie de t'amuser avec ton ballon. Ce n'est pas l'idéal, mais c'est mieux que rien, non ?
À contrecœur, Paul se résigne à jouer au « foot-terrasse ».
« Ding ! » fait l'ordinateur de ma mère
pour signaler l'arrivée d'un message. Comme chaque matin, le maître envoie à
tous les jeunes de notre classe de CE2 des devoirs et des leçons. Sans tarder,
Maman me les imprime. Installée sur le canapé du salon, je joue à un jeu sur la
tablette familiale. Ma mère vient vers moi et me tend les exercices.
— Tiens mon lapin. Voilà ton travail !
— Pas tout de suite ! Je n'ai pas fini ma partie.
Ma mère s'assied à mes côtés et dit calmement :
— Le planning affiché sur le frigo n'est pas là pour faire joli…
— Oui, mais quand Paul met la main sur la tablette, impossible de la lui reprendre. C'est injuste.
— Ne t'inquiète pas. Je veillerai à ce que lui aussi respecte ses engagements. Promis, mademoiselle la commandante !
Rassurée, je pars faire mes leçons au calme, dans ma chambre, à mon bureau. Aujourd'hui, il y a un peu de grammaire et une carte de géographie à colorier ; pas de problème ! je sais me débrouiller. Mais quand vient l'exercice de mathématiques, là, les choses se compliquent. Je dois demander de l'aide.
— Tiens mon lapin. Voilà ton travail !
— Pas tout de suite ! Je n'ai pas fini ma partie.
Ma mère s'assied à mes côtés et dit calmement :
— Le planning affiché sur le frigo n'est pas là pour faire joli…
— Oui, mais quand Paul met la main sur la tablette, impossible de la lui reprendre. C'est injuste.
— Ne t'inquiète pas. Je veillerai à ce que lui aussi respecte ses engagements. Promis, mademoiselle la commandante !
Rassurée, je pars faire mes leçons au calme, dans ma chambre, à mon bureau. Aujourd'hui, il y a un peu de grammaire et une carte de géographie à colorier ; pas de problème ! je sais me débrouiller. Mais quand vient l'exercice de mathématiques, là, les choses se compliquent. Je dois demander de l'aide.
Installé sur la table de la salle à manger, Papa
« télétravaille ». Très occupé, en visioconférence sur son
ordinateur, il me fait de grands gestes de la main pour que je m'éloigne. Il
lève les yeux et me fait son puissant regard paralysant. Je connais la règle :
je sais qu'il ne faut pas le déranger. Penaude, je rebrousse chemin et décide
de tenter ma chance auprès de ma mère.
La
plupart du temps, Maman est dans sa chambre. C'est son territoire. Elle
s'installe sur le lit, l'ordinateur sur les genoux et elle gère au mieux sa
petite entreprise de coiffure à domicile qui, pour l'instant, est à l'arrêt.
Arrivée près de la porte, je l'entends discuter. D'un seul coup, je reconnais
la voix de ma grand-mère. Lorsqu'elle me voit, Maman s'interrompt :
— Viens voir, mon chat ! Mamie est là, à l'écran ! Et en plus, c'est son anniversaire aujourd'hui.
— Viens voir, mon chat ! Mamie est là, à l'écran ! Et en plus, c'est son anniversaire aujourd'hui.
Dans
l'établissement médicalisé où vit Mamie, les visites sont momentanément
interdites. C'est pour protéger les personnes âgées du virus ; leur santé
est fragile.
— Bon anniversaire, Mamie ! C'est triste, on ne peut pas te rendre visite pour ton anniversaire.
— Oui. J'aurais bien aimé vous avoir près de moi, regrette-t-elle.
— Et tu aurais peut-être pu m'aider. J'ai un gros problème en mathématiques…
— Je suis dispensée de devoir, à mon âge ! dit ma grand-mère en rigolant.
— Va donc demander à ton frère, me suggère Maman, pendant que je discute encore un peu avec Mamie.
— Bon anniversaire, Mamie ! C'est triste, on ne peut pas te rendre visite pour ton anniversaire.
— Oui. J'aurais bien aimé vous avoir près de moi, regrette-t-elle.
— Et tu aurais peut-être pu m'aider. J'ai un gros problème en mathématiques…
— Je suis dispensée de devoir, à mon âge ! dit ma grand-mère en rigolant.
— Va donc demander à ton frère, me suggère Maman, pendant que je discute encore un peu avec Mamie.
De
nouveau, je pars en quête d'aide. Sur la terrasse, je trouve Paul, le corps
penché par-dessus la balustrade, le regard absorbé par quelque chose en bas de
l'immeuble.
— Tu pourrais m'aider avec mon exercice de maths ?
— Pas là, non ! répond-il, agacé. Mon ballon est tombé, et il faut absolument que j'aille le chercher.
— C'est ça ! Je suis sûre que tu as fait exprès. Que c'est une ruse pour sortir de l'appartement !
— Traite-moi de menteur, tant que tu y es ! se vexe Paul.
Le ton monte. Mon père nous rejoint.
— Qu'est-ce qui se passe ? s'énerve-t-il. Avec votre boucan, je n'arrive plus à travailler.
Paul explique la situation.
— Et vous proposez quoi comme solution ? demande Papa.
Je regarde mon frère. Ce dernier me sourit et suggère :
— Papa, si tu me laisses aller récupérer mon ballon, au retour, je me lave bien les mains et j'aide Louise à faire son exercice.
Affaire conclue ! C'est un bon négociateur, mon frère.
— Tu pourrais m'aider avec mon exercice de maths ?
— Pas là, non ! répond-il, agacé. Mon ballon est tombé, et il faut absolument que j'aille le chercher.
— C'est ça ! Je suis sûre que tu as fait exprès. Que c'est une ruse pour sortir de l'appartement !
— Traite-moi de menteur, tant que tu y es ! se vexe Paul.
Le ton monte. Mon père nous rejoint.
— Qu'est-ce qui se passe ? s'énerve-t-il. Avec votre boucan, je n'arrive plus à travailler.
Paul explique la situation.
— Et vous proposez quoi comme solution ? demande Papa.
Je regarde mon frère. Ce dernier me sourit et suggère :
— Papa, si tu me laisses aller récupérer mon ballon, au retour, je me lave bien les mains et j'aide Louise à faire son exercice.
Affaire conclue ! C'est un bon négociateur, mon frère.
Déjà midi. À table, un nouveau conseil de famille
s'organise. Les territoires sont redistribués. Papa ira dans la chambre pour
travailler. Et cette fois, interdiction formelle de le déranger !
Puis, après le repas, Maman nous annonce qu'elle nous a trouvé une mission pour cet après-midi. Paul et moi, nous nous regardons, intrigués.
Puis, après le repas, Maman nous annonce qu'elle nous a trouvé une mission pour cet après-midi. Paul et moi, nous nous regardons, intrigués.
— Comme vous savez, c'est l'anniversaire de Mamie
aujourd'hui. Et pour lui montrer qu'on pense à elle, qu'on ne l'oublie pas, et
ce, malgré le confinement, j'ai pensé que vous pourriez lui préparer un gâteau
d'anniversaire.
— Pfff ! lâche Paul. Ça sert à quoi ? On ne peut même pas aller le lui porter…
— Détrompe-toi, explique Maman. On va le lui offrir par Skype. J'ai déjà organisé une visioconférence avec l'aide-soignante. À 18 h 30 pile.
— Et on va tous lui chanter « Bon anniversaire » en ligne, m'écrié-je. Comme quand Thomas Pesquet faisait ses vidéos en direct de l'espace !
— Pfff ! lâche Paul. Ça sert à quoi ? On ne peut même pas aller le lui porter…
— Détrompe-toi, explique Maman. On va le lui offrir par Skype. J'ai déjà organisé une visioconférence avec l'aide-soignante. À 18 h 30 pile.
— Et on va tous lui chanter « Bon anniversaire » en ligne, m'écrié-je. Comme quand Thomas Pesquet faisait ses vidéos en direct de l'espace !
Rallié à l'idée, Paul commence aussitôt à imposer les
siennes. En tant qu'aîné, il joue au chef, et ça m'énerve.
— Moi aussi, je sais faire !
— Plutôt que de nous chamailler, on va se répartir les tâches, Loulou.
Ça fait longtemps que mon frère ne m'a pas appelée Loulou… Ça me fait tout bizarre : il avait plutôt pris la mauvaise habitude de m'appeler la « débilos de l'espace ».
Je regarde Paul avec un air qui signifie « OK, on peut être plusieurs à piloter un vaisseau ».
— Dac', je prépare les ustensiles, je ferai le glaçage et la décoration.
— Bien reçu, répond mon frère, je regarde la recette sur le Net et je m'occupe de la pâte. On demandera à Maman pour la cuisson.
— Moi aussi, je sais faire !
— Plutôt que de nous chamailler, on va se répartir les tâches, Loulou.
Ça fait longtemps que mon frère ne m'a pas appelée Loulou… Ça me fait tout bizarre : il avait plutôt pris la mauvaise habitude de m'appeler la « débilos de l'espace ».
Je regarde Paul avec un air qui signifie « OK, on peut être plusieurs à piloter un vaisseau ».
— Dac', je prépare les ustensiles, je ferai le glaçage et la décoration.
— Bien reçu, répond mon frère, je regarde la recette sur le Net et je m'occupe de la pâte. On demandera à Maman pour la cuisson.
Qui
l'aurait cru ? On fait une belle équipe ! Dans le calme, sans aucun
cri et dans un bel esprit de coopération, nous accomplissons avec brio la
mission Happy-birthday 78 (c'est les 78 ans de
Mamie). Le gâteau est offert en visio à 18 h 30, comme prévu. On
chante la chanson puis en dix minutes, le gâteau a quasiment disparu : il
ne reste plus qu'une part.
— Louise, c'est toi la plus jeune, tu n'as qu'à choisir à qui donner le
dernier morceau, dit Mamie à travers le micro.
J'hésite. J'en ai très envie : il serait facile de me nommer : après tout, une cosmonaute en herbe a besoin de force. Pourtant, je décide de faire autrement :
— Alors… Je choisis de la donner… à Paul ! Pour notre travail d'équipe et pour ne pas m'avoir crié dessus.
Mon frère me fait un bisou éclair pour me remercier.
Maman n'en revient pas et Papa reste bouche bée…
Demain, c'est décidé, avec mon nouveau copilote, nous ferons des « cookies de la Voie lactée ».
J'hésite. J'en ai très envie : il serait facile de me nommer : après tout, une cosmonaute en herbe a besoin de force. Pourtant, je décide de faire autrement :
— Alors… Je choisis de la donner… à Paul ! Pour notre travail d'équipe et pour ne pas m'avoir crié dessus.
Mon frère me fait un bisou éclair pour me remercier.
Maman n'en revient pas et Papa reste bouche bée…
Demain, c'est décidé, avec mon nouveau copilote, nous ferons des « cookies de la Voie lactée ».
Quand on respecte les règles de vie en commun, le
besoin d'intimité et de calme de chacun, on évite les tensions.
Rester à la maison, ce n'est déjà pas facile, alors inutile de se compliquer la vie en se chamaillant !
On peut aussi choisir de voir le confinement comme un moyen de passer du temps avec ceux qu'on aime, de profiter des joies de jouer ensemble, de prendre du temps pour soi, de lire ou dessiner seul ou à plusieurs, et d'apprendre à composer avec le caractère de chacun !
Rester à la maison, ce n'est déjà pas facile, alors inutile de se compliquer la vie en se chamaillant !
On peut aussi choisir de voir le confinement comme un moyen de passer du temps avec ceux qu'on aime, de profiter des joies de jouer ensemble, de prendre du temps pour soi, de lire ou dessiner seul ou à plusieurs, et d'apprendre à composer avec le caractère de chacun !
Johanne
Gagné, Tout le monde à bord !, ill. Thomas Tessier
samedi 2 mai 2020
vendredi 1 mai 2020
Le 1r mai: Fête du travail et du muguet
La Fête du Travail en France est célébrée le premier mai comme c’est le cas
dans de nombreux pays du monde. Ce jour est férié et même si quelques
enseignes de restauration rapide sont ouvertes, la plupart des magasins restent
fermés. En fait, il n’y a pas tellement d’intérêt à ouvrir ce jour-là pour une
entreprise, les salariés devront être payés le double, tous ne viendront pas et
les clients n’ont pas l’habitude de sortir faire des achats le premier mai, car
c’est aussi la Journée Internationale des Travailleurs qui rappelle que les ouvriers ont dû se battre pour obtenir leurs droits.
C’est l’occasion pour les syndicats d’organiser chaque année
des manifestations dans les plus grandes
villes. Le nombre de manifestants varie d’une année à l’autre selon la
popularité du gouvernement en place. Les années de forte contestation, on peut
compter jusqu’à un million de manifestants dans les cortèges.
Qui dit premier mai, dit muguet. Les gens cueillent
quelques brins de muguet ou en achètent
pour en offrir à ceux à qui ils iront rendre visite ce jour-là. En vous
promenant dans les rues de Paris et de Province, vous
verrez forcément des gens de tout âge vendre du muguet dans la rue. Certaines familles ainsi que
des personnes âgées profitent de cette tradition pour arrondir leurs fins de
mois en vendant le muguet cueilli dans leur jardin.
Bien que le muguet soit associé aujourd’hui à la Fête du Travail, cela n’a pas toujours été
le cas. En effet, on manifestait autrefois dans les rues de Paris avec une
fleur d’églantine à la boutonnière et le muguet s’offrait autrefois pour fêter l’arrivée du printemps ou
pour déclarer son amour !
Et dans votre pays, ça se passe comment ? Y a-t-il une
Fête du Travail ? Est-ce un jour férié ? Y a-t-il une fleur associée à cette fête
?
Pourquoi y a-t-il une fête du travail ?
Pourquoi offre-t-on du muguet le 1er Mai ?
La fête du travail
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